Epluchures, restes de repas, végétaux, le compostage est un excellent moyen de réduire ces déchets et de les valoriser en bénéficiant d’un amendement 100% naturel, gratuit et de qualité. A côté du compostage classique, qui nécessite d’avoir un jardin, il existe des solutions tout aussi efficace pour ceux qui habitent en appartement ou qui n’ont pas de jardin.
À savoir
Les restes alimentaires et les végétaux de jardin font partie de la famille des biodéchets.
En 2024, trier nos biodéchets devient obligatoire. Après les emballages et le papier recyclable, la pratique du tri et du compostage des déchets alimentaires est l’étape suivante en matière de réduction et de valorisation des déchets.
Le compostage permet la décomposition des déchets alimentaires et des végétaux de jardin Cette action a lieu naturellement sous l’effet de l’air, de l’eau, des micro-organismes (bactéries, champignons…) et des macro-organismes (vers, larves de cétoine…) vivant dans le sol.
Dans sa forme classique, le compostage nécessite d’avoir un jardin. Pour les personnes habitant en appartement ou sans jardin, il existe la technique du lombricompostage.
Composter dans son quartier
Le compostage peut se partager avec des voisins ayant un jardin, un bailleur ou une commune donnant accès à des composteurs de quartier.
Les consignes sont très proches du compostage de jardin. Elles sont précisées sur les éléments de signalétique présents sur sites et remises lors des temps de sensibilisation organisés par les collectivités.
La gestion et l’entretien régulier du compost collectif sont pris en charge par les collectivités ou des chantiers d’insertion.
Au bout d’un an, le compost obtenu est souvent remis aux résidants leurs jardinières, potagers ou massifs de fleurs.
Composter avec un lombricomposteur
Le lombricompostage utilise une variété spécifique de vers de compost évoluant dans une boîte appelé lombricomposteur. Cet élément est composé de plusieurs plateaux percés de trous pour permettre aux vers de se déplacer et se nourrir des déchets, le tout maintenu dans l’obscurité.
En se nourrissant des déchets organiques, les vers produisent du lombricompost (engrais solide) et du lombrithé (engrais liquide).
Les étapes pour bien démarrer
Installez le lombricomposteur, en intérieur comme en extérieur sur un balcon, une terrasse… surtout à l’abri du soleil et des fortes pluies, dans un endroit calme et bien aéré.
Dans un premier temps, n’utilisez que le premier plateau du lombricomposteur et recouvrez le fond de ce plateau avec d’une litière (carton déchiqueté humidifié, terre humide ou compost mûr).
Placez-les vers dessus.
Déposez les déchets dans le premier plateau : au cours des premières semaines, une à deux poignées de déchets suffisent, ensuite, déposez vos déchets au fur et à mesure dans le premier plateau du lombricomposteur.
Une fois rempli le premier plateau rempli, ajoutez le deuxième plateau au-dessus du premier.
Quand le second plateau est à son tour rempli, ajoutez le troisième.
L’alimentation des vers
Le lombricompostage a besoin d’un équilibre entre matière sèche (carbonée) et matière humide (azotée).
| Déchets de cuisine coupés en morceaux (matière humide, azotée : 50%) | Déchets d’emballage déchirés en morceaux (matière sèche, carbonée : 50 %) |
| – épluchures de fruits et légumes – fruits et légumes abîmés – petits restes de pâtes ou riz (sans sauce) – marc de café avec ou sans filtre papier – feuilles de thé et de tisane avec ou sans sachet – fleurs et plantes fanées d’intérieur ou du jardin coupées en morceaux – fanes de fruits et légumes coupés en morceaux | – boite d’œufs en carton – rouleaux de papier toilette et d’essuie tout – essuie-tout non pollué par des produits chimiques – carton brun – papier journal noir et blanc |
Il n’est pas conseillé de mettre dans le lombricomposteur : viande, poisson, produits laitiers, restes de repas vinaigrés ou gras, plantes malades, agrumes, oignons, ail (attention, l’ail est un vermifuge).
Quelques bons gestes à avoir
Pour maintenir l’humidité, il est conseillé de maintenir un matelas d’humidification sous le couvercle, au contact des déchets, avec un carton brun, un torchon… humide.
Inutile d’arroser votre lombricomposteur !
Maintenir une température entre 15 et 25° pour que les vers travaillent efficacement.
Aérez régulièrement le lombricomposteur en brassant le contenu des plateaux avec une cuillère en bois, une griffe en plastique… C’est seulement après cette première phase de décomposition que les vers interviennent pour finaliser la transformation des déchets en compost.
Résultats
Au bout de 4 à 6 mois, une fois que les 3 plateaux seront pleins, il sera temps de récupérer le lombricompost du plateau le plus ancien, le n°1. Riche en nutriments, il peut être utilisé pour favoriser la croissance des plantes, pur ou dilué selon les besoins.
Le lombrithé ou jus de compost, doit être collecté régulièrement afin d’éviter d’avoir une humidité trop importante à l’intérieur du composteur. La récupération du liquide se fait soit à chaque apport de nourriture, soit au fur et à mesure en déposant un récipient sous le robinet ouvert.
Vous pourrez l’utiliser dilué. Il contient une telle quantité d’éléments nutritifs qu’il pourrait être nocif pour la plupart des plantes. Diluez-le au 1/10ème, c’est-à-dire un volume de lombrithé pour 9 volumes d’eau. Vous pourrez ainsi arroser vos plantes régulièrement tout en leur apportant de l’engrais 100% naturel.
J’Agis pour Réduire à vos côtés
Pour renforcer cette pratique, le programme J’agis pour Réduire a développé des offres adaptées aux situations des foyers et accompagne les habitants tout au long de leur démarche.
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